Conserver vos archives

Pour conserver vos archives dans de bonnes conditions : 

  • Eviter les caves et les greniers : les premières sont souvent humides, les seconds soumis à d’importants écarts de température et sujets aux fuites et aux gouttières. Le papier, en effet, craint l’humidité, qui le fait pourrir et favorise la prolifération des moisissures. De même, il craint la sécheresse de l’air, qui le rend cassant.
  • Vérifier l’absence de canalisation susceptible de rompre ou de fuir, à proximité ou au-dessus de vos documents. 
  • Ne pas réparer vous-même un document déchiré ou en mauvais état : les adhésifs du commerce laissent des traces indélébiles et sont nocifs pour le papier.
  • Proscrire les pochettes transparentes du commerce.
  • Eviter les chemises de couleur vive qui risquent de déteindre sur les documents en cas de dégât des eaux. 
  • Utiliser des conditionnements de couleur claire, de préférence en papier ou en carton neutre. 
  • Faire appel à des spécialistes pour restaurer un document. 
  • Eviter l’exposition prolongée à la lumière (document encadré par exemple).

Pour en savoir plus :

Pour classer vos documents :

  • Respecter la structure des dossiers et leur classement d’origine ; il correspond sûrement à une logique que vous découvrirez.
  • Ne pas faire de dossier documentaire en regroupant par exemple les documents de même nature (contrats de mariage, testaments, actes de propriété..) et en les classant dans l’ordre chronologique ; ils ont été créés ou reçus par une personne précise et font partie de ses archives. 
  • La correspondance est attribuée à la personne qui l’a reçue, non à celle qui l’a écrite.

Les photographies et les films

La conservation des tirages et négatifs photographiques peut s’avérer très complexe tant les supports sont nombreux et variés. Nous vous proposons quelques conseils pratiques et les principales erreurs à éviter afin de les préserver au mieux.

Les photographies, qu’elles soient négatives, positives, en noir et blanc ou en couleur, ont toutes en commun une grande sensibilité à la chaleur, à l’humidité et à leurs variations. Si le thermomètre est d’un usage commun chez les particuliers, il en va autrement de l’hygromètre. Il conviendra donc de ne pas stocker vos photographies aux extrémités de la maison. A éviter donc, les caves, greniers et autre garages dont les caractéristiques risquent à coup sûr de les endommager. Une pièce tempérée et saine constituera un bien meilleur lieu de stockage.

Pour les conditionner, éviter les adhésifs courants et les albums et supports plastifiés vendus en grande surface. Sans recourir à des solutions professionnelles assez onéreuses, on peut tout à fait constituer un album à partir de feuilles en papier ou de carton permanent (non acide).

L’exposition à la lumière est également un facteur de dégradation. Si vous disposez du négatif ou de la plaque de verre, optez pour un retirage pour encadrer ou exposer vos photos ; sinon une reproduction à partir de l’épreuve originale sera une bonne solution.

Contrairement aux pratiques courantes et bien que l’accès à l’image soit moins aisé, les négatifs et les plaques de verre sont aussi précieux que les tirages. Souvent stockés en vrac dans des sacs plastiques, voire éliminés, ils permettent en effet de refaire une épreuve de qualité si l’original sur papier a été dégradé.

Un autre versant de la conservation, trop souvent négligé, est l’identification. Conserver des photographies a souvent pour but de les transmettre et de faire perdurer la mémoire familiale. Il faut donc penser à identifier les personnages, les lieux et les dates avant que les témoins ou les protagonistes aient disparu. On peut utiliser à cet effet des crayons à papier pour les tirages ou des feutres à encre non agressive ou migrante pour les négatifs et diapositives.

 Pour aller plus loin :

  • Bertrand Lavédrine, La conservation des photographies, CNRS, 1990
  • Du même auteur, Les collections photographiques : guide de conservation préventive, Arsag, 2000
  • (Re)connaître et conserver les photographies anciennes, Editions du CTHS, 2007 ; nouvelle éd. 2008

Sur Internet :

http://conservationpreventive.be

 Fournitures :

CXD France - ATLANTIS / STOULS

ZA des Marais, 1 Avenue Louison Bobet F-94120 Fontenay-sous-Bois - Tel. : 01 60 31 96 86

http://www.cxd-france.com

KLUG-CONSERVATION

Badeweg 9 D-87509 Immenstadt Allemagne - Tel. : 0049 (0)8323 96 53 30

http://www.klug-conservation.com

Enregistrements audio et vidéo

Les bandes magnétiques et les supports vidéo craignent la chaleur (risque de déformation), l’humidité et la poussière (risque de moisissures, encrassement de la tête de lecture du magnétophone, d’où mauvaise restitution du son), ainsi que les champs magnétiques (risque d’effacement total ou partiel).

Les supports audio et vidéo doivent être rangés verticalement, dans des boîtiers adaptés, à l’abri de la lumière et des champs magnétiques ; pas de moteur électrique et de haut-parleur dans la pièce.
Il est conseillé d’éviter les écarts trop importants de température (entre 18 et 20°) et d’hygrométrie (entre 45 et 50 %).

Régulièrement, il faut écouter les bandes et, si des défauts apparaissent, la duplication s’impose d’urgence.

 

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