Alambics, alchimie d'un savoir

Enquête orale réalisée par la sonothèque des Archives départementales.

Intimement lié à la vie rurale et au monde agricole, le métier de bouilleur de cru ambulant disparaît peu à peu. L'ordonnance du 30 août 1960 prise par le gouvernement DEBRE a mis fin à la transmissibilité, sauf au conjoint survivant, du privilège des bouilleurs de cru. Ce privilège permettait à tout propriétaire récoltant de bénéficier d'une allocation de dix litres d'alcool pur, soit mille degrés par an, en franchise de droits.

La diminution du nombre d'exploitations agricoles et l'âge aujourd' hui avancé des dernières personnes possédant le privilège des mille degrés, ont un retentissement certain sur l'activité des bouilleurs de cru. Faute de clients et en raison de taxes importantes, le métier s'éteint doucement.

Il a paru important à la sonothèque des Archives départementales de la Dordogne de conserver la mémoire de cette tradition rurale ainsi que celle d'un savoir-faire professionnel.

Une collecte de témoignages oraux a été effectuée, du mois de février au mois d'avril 1999, auprès d'une vingtaine de bouilleurs de cru ambulants du grand Ribéracois, de la vallée de l'Isle et du nord du département.

 

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